Si vous avez prévu de vous faire opérer sous anesthésie locale, cette fiche d’information a été conçue pour tenter de répondre à toutes les questions que vous pouvez vous poser.
locale
Une anesthésie locale consiste à injecter dans une muqueuse un produit anesthésiant qui supprime très rapidement la sensation de douleur dans la zone où il est injecté. L’injection elle même entraîne une douleur légère tout à fait supportable. L’injection produit un gonflement et un blanchissement de la zone où le produit est injecté. Une sensation étrange due à la suppression de la sensation du toucher survient en général dans la zone anesthésiée. Cette sensation peut dépasser la zone injectée en particulier au visage.
loco-régionale
Une anesthésie tronculaire consiste à injecter le produit anesthésiant au voisinage d’un tronc nerveux, afin d’obtenir l’anesthésie son territoire (front, lèvre, arcade…). L’anesthésie tronculaire est particulièrement utile. Au visage il peut en résulter une paralysie transitoire d’une moitié de lèvre, voire d’une partie de la langue ou un abaissement d’un coin de la bouche avec une légère difficulté à parler. Ces phénomènes disparaissent après un délai de 2 à 6 heures, variable selon les personnes et la quantité de produit injecté.
Les complications :
Des complications locales peuvent également survenir de façon plus tardive, quelques heures à 24 heures après une anesthésie locale :
- Œdème : c’est un gonflement de la zone anesthésiée, qui disparaîtra en quelques jours. Il peut être important au visage avec un gonflement des paupières.
- Hématome : ou « bleu » dû au saignement dans la peau de vaisseaux sanguins lésés par l’anesthésie ou l’intervention.
- Saignements: comme après toute chirurgie. Dans ce cas, il faut bien rincer la bouche avec le l’eau froide afin de cracher tous les caillots, puis mordre sur une compresser pour comprimer 5mn.
Œdèmes et hématomes peuvent être douloureux.
Les complications plus rares :
Certaines sont dues à l’utilisation de grosses doses d’anesthésiques, ce qui est rarement le cas, ou au passage dans le sang de l’anesthésique après piqûre dans un vaisseau. Il peut s’agir :
- De symptômes neurologiques : nervosité, agitation, bâillements, bourdonnements d’oreille, tremblement, maux de tête, diplopie (vision double), nausées (certains de ces signes s’observent également lors d’un malaise vagal), et convulsions.
- De symptômes cardiaques : baisse de tension, palpitations, arythmie.
- Des crises d’hypertension artérielle liées à l’anesthésiant lui même ou à l’adrénaline contenue dans certaines préparations anesthésiantes, pour diminuer le saignement.
- Les allergies aux anesthésiants locaux sont rarissimes. Les infections au site d’anesthésie sont rares.
La douleur post-opératoire
- Ces douleurs survenant quand l’anesthésiant a cessé d’agir et leur intensité sont imprévisibles. On peut les prévenir en prenant un médicament contre la douleur (antalgique) avant la fin des effets de l’anesthésie et en répétant les prises pendant 1 à 2 jours selon les prescriptions.
- Afin d’éviter les malaises après une anesthésie locale, il est important de venir détendu et en ayant mangé quelque chose avant. Si l’anesthésie locale était importante, il est recommandé de ne pas conduire après l’anesthésie. Si vous ne vous vous sentez pas bien, prévenez et restez quelques minutes dans la salle d’attente.
Les incidents
Les incidents liés à l’anesthésie locale sont peu fréquents. L’injection est souvent douloureuse, mais temporairement.
- La complication la plus fréquente est “le malaise vagal”. Il est dû à une chute de tension artérielle subite liée à des facteurs individuels (hypotension, spasmophilie, fatigue, angoisse). Il se manifeste par une sensation de malaise avec des vertiges, des fourmillements des extrémités et parfois une perte de connaissance transitoire. Dans de rares cas le malaise vagal peut comporter des mouvements involontaires. Le malaise vagal peut survenir dès la réalisation de l’anesthésie, et jusqu’à 15 à 20mn après. En cas de survenue d’un malaise vagal la première mesure à prendre est de s’allonger à plat, les jambes surélevées au dessus du niveau de la tête.
- Dans de très rares cas, un traitement est nécessaire : oxygène, pose d’une perfusion, injection d’atropine.
- Le malaise vagal n’est pas une allergie au produit anesthésiant.